texte original de France5.fr…
En comparant l’addiction à la cigarette à un acte sexuel contraint, une nouvelle campagne anti-tabac fait scandale. Sous la pression des associations et du gouvernement, sa diffusion est interrompue. Au-delà de ces visuels "chocs", jusqu’où peut aller la publicité ?
"Des jeunes gens, une cigarette à la bouche, accroupis devant un adulte, contraints à une fellation. Et un légende : "Fumer, c’est la pire des soumissions". Depuis son lancement, lundi 22 février 2010, la nouvelle campagne anti-tabac de l’association Droits des Non-Fumeurs (DNF) avait réussi à soulever une réprobation quasi-unanime en France.
Car si le message est clair, le choix volontairement provocateur de faire un parallèle entre esclave de la cigarette et esclave du sexe a suscité une levée de boucliers de la part de nombreuses associations. Certaines dénoncent un amalgame biaisé entre sexe et tabac, d’’autres y voient une référence scandaleuse au viol et à la pédophilie.
La secrétaire d’Etat à la Famille, Nadine Morano, et l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité ont depuis réclamé la suspension de la campagne. Le "gendarme de la pub" justifie sa demande, mercredi 24 février, par le message "ambigu" des visuels "suggérant des scènes d’agression sexuelle". Des images qui, selon le président de l’ARPP, "enfreignent le code de déontologie de la profession, notamment en termes de respect de la personne humaine".
Aujourd’hui, limitée aux actions déjà lancées, comme la distribution de cartes postales à la sortie des discothèques, cette campagne publicitaire, et l’émotion qu’elle a suscité, posent la question des méthodes et des limites de la publicité, véritable miroir de notre société.
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